Un seul corps berrichon contre les feux de forêt

Les sapeurs-pompiers des deux départements s’entraînent ensemble en prévision des départs de l’été dans le cadre de la solidarité nationale

C’est dans le cadre d’un plan de solidarité nationale que les sapeurs-pompiers, à l’échelle nationale, peuvent être sollicités. « C’est le cas lors de grandes tempêtes, ça l’est aussi lors des feux de forêts », rappelle le commandant Sébastien Lacroix, chef du groupement nord du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de l’Indre et chef adjoint de la zone Ouest pour les feux de forêt.
Depuis trois ans, l’Indre et le Cher ont mis en place une équipe commune afin de répondre aux appels de la zone Ouest, qui compte vingt départements. « Notre côté berrichon a dû nous rapprocher. » Ce pot commun permet aussi, sans désarmer les équipes de chaque département, à vingt sapeurs-pompiers de partir rejoindre les grosses interventions, en cas de besoin. « Chaque département fournit dix hommes et deux véhicules ; le véhicule de commandement vient du département d’où part le chef du groupe. »
Une organisation logistique et humaine qui ne se concentre pas uniquement sur la période estivale, durant les feux de forêt. Les pompiers des deux départements se retrouvent régulièrement pour des exercices communs.
C’était le cas, la semaine dernière. Les chefs de groupes et chefs de colonnes de l’Indre et du Cher se sont réunis à Vierzon pour un entraînement commun. « Il y en a au moins une fois par an, de préférence avant la saison. »
En octobre dernier, c’est dans la forêt de Chœurs-Bommiers que les soldats du feu des deux départements s’étaient retrouvés, afin d’échanger sur leurs méthodes et d’établir une manière d’agir commune sur ces interventions. « Les entraînements ont lieu par alternance dans un département ou l’autre. Cela permet aussi de découvrir de nouveaux sites. »
Une centaine de pompiers formés Dans l’Indre, comme dans le Cher, plus de cent sapeurs-pompiers sont spécifiquement formés pour les feux de forêt. « Parmi tous les types d’interventions, c’est un des plus difficiles. C’est là aussi, hélas, que le plus de collègues décèdent en service commandé. »
Pourtant, les deux départements réussissent désormais à établir un planning saisonnier des sapeurs-pompiers volontaires pour les deux de forêts. Les groupes tournent, ils sont relevés par d’autres volontaires tous les sept jours.

 

Aziliz LE BERRE, journaliste la NR, rédaction de Châteauroux