Colonnes de renforts pour tempête suite à la tempête « Xynthia »

Département de la VENDEE 

27 février 2010 à la Faute sur Mer

La Vendée a payé un lourd tribut lors du passage de la tempête « Xynthia » qui a fait au moins trente sept victimes.

Le département de la Vendée comme d’autres départements français a été touché de plein fouet par la tempête Xynthia qui a malmené les ports et privé 120 000 foyers d’électricité. En plus de cet évènement climatique, les forts coefficients de marée (+ 100) ont provoqué une lame d’eau venant de l’océan vers les terres.

Des digues napoléoniennes sont censées protéger les habitations mais des quartiers résidentiels ont été construits près des digues et en deçà du niveau de la mer. Ces digues ont cassé par endroit ou ont été submergées par des lames d’eau de hauteur supérieure. Une brusque montée des eaux a provoqué une véritable tragédie à L’Aiguillon-sur-Mer et à La Faute-sur-Mer

Le phénomène de submersion s’est produit dans la nuit du 28 février au 1er mars, piégeant ainsi les habitants dans leur sommeil. Quinze personnes ont péri noyées après la rupture d’une digue qui protégeait les maisons de la mer.

Dans l’urgence, un premier détachement composé de quatorze sapeurs-pompiers du corps départemental ont répondu favorablement à l’appel des autorités, pour secourir la population et venir en renfort à leurs collègues. Sous le commandement d’un officier, la zone d’intervention du groupe était située sur les communes de l’Aiguillon sur Mer et la Faute sur mer. L’idée de manœuvre consistait à faire d’abord baisser le niveau d’eau dans les rues, à l’aide de moyens de pompage, pour ensuite commencer à aider plus directement la population (évacuation des meubles, nettoyage…). A leur arrivée, une bonne partie du secteur est encore noyé sous 80 cm à 2 m d’eau. Le chantier qui leur est attribué est situé près de la digue ce qui facilite grandement leur travail. Il faut noter que le groupe du SDIS de l’INDRE est le premier groupe de la zone de défense Ouest à être arrivé en ce début d’après midi. Les conditions de travail sont satisfaisantes mais les conditions météo sont difficiles : froid et vent sont au rendez-vous.

Après quarante huit heures de pompage ininterrompu la baisse générale du niveau d’eau à partir de vendredi après-midi était significative. Parallèlement, au cours de cette période, outre les missions de pompage qui leurs avaient été confiées, cela permettait au personnel disponible de se déployer sur d’autres missions en particulier, l’aide directe à la population, tronçonnages d’arbre, nettoyage des habitations et des lieux publics.

Dans un milieu méconnu et hostile, entourés des sapeurs-pompiers locaux, les sapeurs-pompiers du corps départemental, ont apprécié l’élan de solidarité qui s’est manifesté au sein de la population et particulièrement entre sinistrés. De plus, de nombreux civils sont venus prêter mains fortes n’hésitant pas à retrousser les manches pour évacuer à l’aide de balais, raclettes et serpillères les habitations qui avaient été complètement envahies par l’eau chargée de boues et de sable.

Les sapeurs-pompiers du Corps Départemental furent sur le pied de guerre pendant cinq jours. Les pompes d’épuisement ont fonctionnées vingt quatre heures sur vingt quatre. Des surveillances étaient assurées par le personnel par roulement, en particulier la nuit.

Bilan : en France, le passage de Xynthia a endommagé 1 534 habitations. La mer, poussée par des vents extrêmes, a dévasté les côtes de Charente et de Vendée où les digues ont été submergées, les campings et les maisons inondés et les parcs à huîtres ravagés.

Son passage a causé la mort de 59 personnes et de nombreux dégâts matériels. En France, la tempête a provoqué près de deux milliards d’euros de dommages. La conjonction de vents violents et de fortes marées a donné lieu à une onde de tempête qui a occasionné d’importantes inondations dans certaines régions littorales, principalement en Charente-Maritime, en Vendée et dans les Côtes-d’Armor. La tempête Xynthia est considérée comme une des plus violentes et des plus meurtrières depuis les deux tempêtes de décembre 1999.